Syrie
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05.12.2018 - Actualité

Journée du bénévolat: la parole à des bénévoles de Tdh dans le monde

Asmaa, Senu Ara, Elodie. Trois jeunes femmes que les kilomètres et les réalités séparent. Leur point commun ? La Syrienne, la Rohingya et la Suissesse font partie des milliers de bénévoles qui se mobilisent localement pour que Terre des hommes puisse aider les enfants vulnérables à avoir une enfance. A l’occasion de la journée mondiale du bénévolat, la parole à elles !

Asmaa, 22 ans, Jordanie

« J’ai voulu devenir bénévole pour aider à mon tour. Je viens de Damas. J’ai fui la Syrie en 2013, car je ne me sentais pas en sécurité pour donner naissance à mon enfant. Lorsque je me suis réfugiée dans un camp en Jordanie, j’ai commencé à prendre part aux activités de Terre des hommes (Tdh), cela m’a aidée à échapper à la promiscuité de la caravane et à reprendre confiance. Ce soutien m’a motivée de suivre une formation pour être bénévole. Tout ce que j’ai appris avec Tdh en matière de soutien psychologique et social, je le partage à présent avec les enfants réfugiés. J’encadre les animations avec les enfants, des ateliers de dessin, des entraînements de football. Cette fonction me permet de reprendre ma vie en main et d’écarter les pensées difficiles. J’adore mon travail. J’ai l’impression d’être devenue quelqu’un au sein de la communauté. »

Senu Ara, 25 ans, Bangladesh

« Je suis agente de soutien communautaire rohingya au camp de Kutupalong, au Bangladesh. J’ai voulu aider ces personnes qui ont vu des choses terribles au Myanmar. Sans notre travail, elles ne sauraient pas où aller dans le camp pour être soutenues, ce qui aggraverait encore leur souffrance. Les familles rohingyas sont souvent méfiantes à l’égard des nouvelles personnes, elles ne veulent pas se rendre dans les cliniques. Je suis là pour les rassurer sur le fait qu’elles peuvent faire confiance à Tdh et qu’elles recevront les bons soins et médicaments. Je me rends chez les familles rohingyas dans lesquelles je fais de la sensibilisation sur la santé et donne des soins prénataux. J’identifie aussi les enfants qui auraient besoin de soins, comme ce garçon qui souffrait d’une forte diarrhée et d’une infection à l’œil. J’ai parlé à sa mère pour la convaincre de venir au centre de santé et de voir un médecin. »

Elodie, 22 ans, Suisse

« Nous avons construit un abri mobile destiné à être envoyé en Irak au sein même de l’Université de Lausanne cet automne. Notre but était de sensibiliser à la situation des déplacés des zones détruites par le groupe Etat islamique. Cela nous a permis de faire venir le terrain et ses réalités chez nous, de nous connecter à des réalités que nous ne connaissions qu’en théorie. La présentation du projet Better Shelter auquel collabore Terre des hommes était l’un des premiers événements organisé par notre nouvelle association d’étudiants bénévoles de Tdh à l’Université de Lausanne. Avant cela, je m’engageais déjà au groupe bénévole de Lausanne depuis trois ans pour d’autres actions, comme la vente d’oranges. Cela me fait plaisir d’être bénévole, j’acquiers des compétences et cela me donne des idées de sujets pour mes travaux d’études en sociologie. J’ai pu ainsi interviewer un spécialiste de Tdh sur la question du mariage précoce. Ces expériences me donnent envie de travailler plus tard dans l’humanitaire. »

Nos bénévoles jouent un rôle essentiel pour Terre des hommes. Un grand merci pour leur collaboration et leur engagement!

Crédit photo: ​© Tdh