«J’ai très peur, j’attends de mourir.»

«J’ai très peur, j’attends de mourir.»
19.05.2021

Malgré les nombreux appels à l'arrêt des hostilités lancés par la communauté internationale, le conflit entre l’armée israélienne et les groupes palestiniens se poursuit, faisant couler le sang de plus d’un millier de civils, y compris des enfants. Face aux conséquences dramatiques sur la population civile, Terre des hommes appelle à un cessez-le-feu et au respect du droit international humanitaire. L’organisation suisse d’aide à l’enfance insiste sur la nécessité d’accéder à la population de Gaza afin d’apporter une aide humanitaire d’urgence.

Active dans la bande de Gaza depuis plus de quarante ans, l’organisation d’aide à l’enfance Terre des hommes (Tdh) s’inquiète du sort des enfants et de la population qui paient le prix fort de l’escalade entre Israël et les Territoires Occupés Palestiniens. Plus du tiers des civils décédés à ce jour sont des enfants. Une situation choquante pour Tdh, qui travaille à leur offrir un avenir. À Gaza, les enfants sont terrorisés et épuisés. Ils se demandent s’ils vont mourir ou rester en vie à chaque frappe aérienne. Cela fait plusieurs jours qu’ils ne dorment plus. La santé et la sécurité de nos collègues sur place sont tout aussi préoccupantes.

«J'ai très peur, je suis très stressé, j'attends de mourir. Je n'ai aucun endroit sûr où aller. Je ne sors pas de ma chambre, car les bombardements sont ininterrompus», nous confie un partenaire social.

«Le nombre de personnes réfugiées dans les écoles de l'UNRWA a atteint plus de 45’000 en quelques jours. Seuls 23 refuges sont considérés comme des postes d'urgence. La majorité des abris sont improvisés et non équipés. La forte concentration de population dans ces lieux rend extrêmement difficile toute protection contre le COVID-19 et l'application de mesures sanitaires de base», ajoute Barbara Hintermann, Directrice générale de Tdh.

Une quarantaine d’établissements scolaires ont été touchés depuis le début des violences. Les dommages sur les installations d'eau, d'hygiène et d'assainissement sont conséquents. L’accès à l'eau potable de centaines de milliers de personnes est compromis. La fermeture des frontières a créé des pénuries de carburant et de nourriture. L'approvisionnement en électricité est aléatoire, avec un impact direct sur les services d’urgence, déjà submergés.

Nous sommes déterminés à permettre aux enfants et à leurs familles de recevoir l’aide à laquelle ils ont droit et à les protéger. Nous encourageons le Conseil de sécurité de l’ONU à voter rapidement un cessez-le-feu. Nous appelons les parties au conflit au respect du droit international humanitaire et à garantir l’accès aux populations afin de répondre aux besoins urgents des enfants meurtris de Gaza.

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